S'HABILLER COMME UN DIRIGEANT, UN COMMUNIQUANT, UN INTELLO OU UN EXUBÉRANT

Publié le par heavengladiator

La vie est injuste ! Vous seriez Brad Pitt ou Kate Moss le sujet de cet article ne vous serait d'aucune utilité. Vous pourriez vous habiller, lors d'une fête, comme un clochard: tee-shirt pourri, pantalon court à l'ourlet décousu et tongs ou tôt le matin, comme une princesse en représentation, avec une tiare sur la tête et une robe longue transparente, personne n'y trouverait rien à redire ! Bien au contraire, tout le monde trouverait cela génial. Vous pourriez même lancer une mode.

Mais puisque vous n'êtes pas une star …

A QUI VOULEZ-VOUS RESSEMBLER ?
A QUELLE CATEGORIE DE PERSONNES VOULEZ-VOUS PLAIRE ?

Sachez-le, chaque milieu possédant ses propres codes vestimentaires, instinctivement, tout le monde (même vous !), dés le premier regard, juge, d'après sa façon de s'habiller, si leur interlocuteur appartient à la même catégorie sociale qu'eux.

Comme nous avons la fâcheuse tendance à n'apprécier que ceux qui nous ressemblent, il est de toute importance de savoir à quelle catégorie de personnes vous désirez appartenir.

Regroupons la Société française en 5 familles : les Dirigeants, les Intellos/baba cools, les Communicants, les Exubérants… et les Autres.

Vous voulez faire partie de leur clan ? Voici comment ils s'habillent :


DIRIGEANTS

Ce sont les hommes politiques, les cadres à hauts salaires de l'industrie ou de la banque, ou les grands bourgeois fortunés.

Les hommes s'habillent, dans la semaine, été comme hiver, d'un costume sombre, (fait sur mesures par un tailleur italien ou anglais ou d'un bon faiseur à Hong Kong) d'une chemise claire, ou à rayures, et d'une cravate soit unie (jamais de la même couleur que la chemise) soit parsemée de discrets motifs.

Jamais un dirigeant ne portera une chevalière, à moins qu'elle ne soit ornée des armes de sa famille ni un quelconque bijou, à part une montre plutôt discrète, mais provenant forcément d'un grand joaillier.

Le week-end, s'il est à la campagne, le dirigeant peut se risquer à enfiler un jean, mais en général il préfère, l'hiver, un pantalon en velours, et l'été, un pantalon de coton beige. Cette tenue est accompagnée l'hiver d'une veste en tweed ou d'un blaser, d'un pull à col roulé ou d'un pull à col en V, laissant voir une chemise ou un polo. L'été il abandonnera ce pull pour rester en chemise ou en polo. Quoi qu'il arrive, jamais il ne sortira en tee-shirt. Aux dirigeants, il faut un col !

Les femmes, au travail, sont forcément en talons hauts et en tailleur, soit avec un pantalon soit avec une jupe droite. Foncée ou claire, toute la gamme de gris est autorisée. Sous sa veste, elle porte un chemisier, si possible en soie, de couleur claire, crème par exemple.

Plus la dirigeante est importante plus le tailleur respire le chic et cher, plus elle peut se risquer à une touche de couleur.

La femme de dirigeant ou la dirigeante cultive l'art du neutre, du ni trop ni trop peu. Pas un cheveu de travers ! D'une netteté absolue, du bout des ongles manucurés  aux chaussures bien cirées ! A peine quelques bijoux ! Des robes ni trop courtes, ni trop longues, ni trop décolletée, jamais moulantes, à moins d'être maigre ! Personne ne doit remarquer ses formes.

Quand la dirigeante ne travaille pas, elle peut tout à fait la jouer sport en enfilant un jean aux plis bien repassés, un chemisier blanc nickel ou un pull en cachemire en v, et d'une veste, par exemple en daim couleur «camel».



COMMUNICANTS

Hommes et femmes de média : journalistes, publicitaires, producteurs, réalisateurs, présentateurs de télévision, comédiens, membres du show-biz…

Jamais un communicant, à moins qu'il ne se rende à un rendez-vous chez son banquier pour obtenir un important crédit, ne met de cravate. S'il porte une chemise à col, elle est forcément blanche et ouverte.

La plupart du temps, la panoplie du communicant est noire : lunettes, tee-shirt à col rond ou en V et veste. Le noir n'est tranché que par un jeans (de marque), des tennis (collectors) et une écharpe pendante sur la poitrine, en soie l'été et en cachemire l'hiver.

La communicante, elle, épluche frénétiquement la presse féminine à la recherche des dernières tendances de la mode. L'horreur pour elle serait de passer à côté du In et Out de la saison et de la tendance. Contradictoire et déroutante, un jour, elle affiche un look hippie-bohème, le lendemain, d'une sobriété absolue, elle arbore des bottes et une courte robe-sac d'un célèbre couturier italien. C'est une fashionista, une fashion victime qui jongle comme personne avec les opposés, portant du court comme du long, du négligé chic et fluide comme du structuré,  mais toujours glamour, et contrairement aux hypersexuées, sans jamais être vulgaire.

Les communicantes se reconnaissent également par leur goût prononcé pour les accessoires : cabas, sacs, chaussures, lunettes de marque de luxe et quelques bijoux, mais signés uniquement par des artistes, vintages ou non.


INTELLOS-BABA-COOL
Ce sont des universitaires, écrivains, journalistes, architectes, plasticiens, bibliothécaires, psychanalystes, bobos etc. …

L'intello semble se moquer de la mode et être dessus de toutes ces futilités-là. Le style qu'il cultive avec soin est l'avachi,  négligé, le mou : veste de tweed sans forme et sans âge, pantalon informe, pull à grosses côtes façon serpillière ou large chemise écossaise canadienne en pilou.

Quand l'intello sort, et il sort rarement, il entoure son cou d'une écharpe tissé main genre keffieh et enfile un vieil imperméable mastic ou un anorak à capuche qu'il barre d'un immense sac en bandoulière. Une barbe de la veille, la démarche lourde et nonchalante, les cheveux propres mais en bataille, il portera  aux pieds l'hiver des Clarks ou Kickers, l'été des tongs en cuir façon moine, et sur le nez des lunettes cerclées d'or ou d'argent.

Année après année, la femme intello s'habille ou plutôt couvre son corps, de vêtements sombres qu'elles superposent sur un jean ou jupe. Les seules fantaisies qu'elle se permet sont de jolies mules et un sac de marque, suffisamment grand pour y entasser documentations et livres. 

En vacances, l'été, l'intello-baba-cool ne déteste pas s'habiller de souvenirs de voyage. Pour elle : une jupe longue mexicaine ou un sarouel et une tunique indienne, le tout accompagné d'un sac artisanal grec et des sandales ou des tongs marocaines. Mais elle peut tout à fait préférer un short confortable ou une robe paysanne à fleurs des années 40, achetée aux Puces. Parfumée d'un nuage de parfum à la rose ou au patchouli, les cheveux libres sur les épaules ou retenue par un bandana, des anneaux aux oreilles, un collier en argent ou en coquillages, elle portera un panier, dans lequel elle glissera la presse du jour et un livre.

Lui portera, sur son vieux jean une chemise tunisienne. Et tant mieux si celle-ci est garnie d'une poche : elle pourra contenir un paquet de cigarettes et une pochette d'allumettes !

Quand « l'Intello femme » a réussi brillamment, par exemple un stupéfiant succès de librairie, elle peut tout à fait devenir rebelle à son clan en se métamorphosant en une « Exubérante hypersexuée ».


EXUBÉRANTS
Ils peuvent être soit des rappeurs soit des hypersexués

Les rappeurs
Black, blancs, beurs, musiciens ou non, souvent frimeurs, vivant ou faisant croire qu'ils vivent dans les quartiers ou les cités, les hommes raffolent de l'or et des diamants. Ils n'ont jamais assez ! Chaînes, montres, bagues, boucles d'oreille. Toutes sortes de logos s'étalent sur leurs vêtements : tee-shirts et vestes à fermeture éclair surdimensionnés, pantalon (bas de survêtement/baggy), laissant voir leur caleçon, chaussettes et même sur leurs casquettes ou leurs bonnets.

Les  jeunes filles sont follement attirées par ce genre de rebelles hyper-cool. Elles s'habillent de jeans collants ou de jupe ultra courte, de petits hauts découvrant leur nombril orné d'un piercing ou «en bonhomme» (jogging-baskets) pour mieux se protéger.

Les hypersexués  
As du brushing, toujours le sourire aux lèvres, l'homme porte soit un pull moulant et court en V sans rien en dessous soit une chemise hyper cintrée, déboutonnée jusqu'à la taille, un jeans ou pantalon moulant resserré par une ceinture à boucle dorée, forcément siglée. Sa tenue se complètera par un étroit blouson court en daim dont le but est de mettre en valeur sa cambrure quand il marche ou plutôt quand il ondule.

Provocantes, à moitié nues sous leurs manteaux de fourrure à poils longs, les hyper sexuées, juchées sur des chaussures à talons d'une hauteur vertigineuse ou à plate forme, les seins débordants de leur décolleté plongeant, la rondeur des cuisses mises en relief sous un short archi court ou une bande de tissu qui leur sert de jupe, semblent continuellement être aux aguets dans le but de trouver un mâle. Définitivement, elles ont adopté les couleurs criardes: le rouge, le jaune, le vert, le violet et l'orange. L'important est de n'échapper à aucun regard.

Compensent ce peu de vêtement : une épaisse crinière, un maquillage outré (lèvres glossées à mort et yeux charbonneux) des bracelets plein les bras, des diamants de pacotille aux doigts et des ongles longs laqués de rouge ou de noir

Les hommes qu'ils soient dirigeants, communicants ou intellos sont fascinés par les hypersexuées. Le problème est que pour rien au monde ils n'aimeraient être vus en leur compagnie.


LES AUTRES

Stars, employés, agriculteurs, ouvriers, travailleur, riches ou pauvres, cultivés ou non mais n'ayant aucun plaisir à communiquer avec ceux qu'ils ne connaissent pas, se cantonnant à leurs proches, peu à l'aise dans le contact humain, sans envie d'appartenir à un clan, de donner une quelconque image d'eux, pas intéressés par les vêtements, la réussite, la vie sociale, les usages, les bonnes manières…

Respectueux du désir des «Autres» nous n'évoquerons pas ce groupe.


VOUS DÉSIREZ CHANGER DE CLAN?

Pourquoi pas ! Mais sachez-le, passer par exemple du clan des « Exubérants» à celui des «Dirigeants » ne sera pas aisé ! Contredire ses gouts et sa nature exige beaucoup d'efforts.

Ces efforts pourtant seront nécessaires lors de certains évènements. Que l'on appartienne à un groupe ou à un autre, même si chacun est libre de s'habiller à sa manière, il y a des circonstances où avoir un look adapté est primordial. Ne pas être dans le ton pourrait se révéler gênant.


PASSER POUR UN DIRIGEANT OU UN COMMUNIQUANT

Les femmes doivent accepter de renoncer :

  • aux cheveux trop blonds ou trop noirs, tranchant sur des racines de 10 cm d'une couleur différente
  • aux cheveux en pétard retenus par une pince-crabe
  • aux lèvres archi-brillantes soulignées d'un trait de crayon foncé
  • à mâcher du chewing-gum
  • à un  bronzage trop intense
  • aux mini-jupes
  • aux piercings et aux tatouages
  • aux vêtements moulants les seins et les bourrelets, surtout s'ils sont tachés
  • aux  pantalons taille basse laissant apercevoir le string (surtout à partir de 40 ans)
  • aux décolletés trop plongeants,
  • aux hauts transparents, trop courts ou trop moulants
  • aux jupes à la taille trop serrée, faisant ressortir les bourrelets du ventre et de l'estomac
  • aux  jupes laissant apercevoir les mi-bas en nylon
  • aux bas filés
  • aux  godillots éculés et pas cirés
  • aux parures archi complètes : boucles d'oreille, plusieurs rangs de colliers, des bracelets à chaque poignet, et des bagues plein les doigts
  • aux poils sur les jambes et sous les bras


Les hommes doivent renoncer            

  • aux cheveux gras en paquet
  • à la mèche longue s'entortillant autour d'une calvitie (rasez-vous
    le crâne !)
  • aux chemises foncées sous un costume clair
  • aux  chemises assorties à la cravate
  • aux chemises trop étroites s'écartant sur l'estomac
  • aux emmanchures ornées d'auréoles
  • aux cravates ornées d'une femme nue ou de personnages de dessins animés
  • aux vestes sales et élimées
  • aux vestes bariolées ou de couleur claire, l'hiver
  • aux  vestes qui jurent avec la couleur du pantalon
  • aux vestes trop courtes ou trop longues et trop larges, surtout aux  épaules, au point quelle parait empruntée
  • aux joggings ou baggy
  • aux pantalons au pli mal défini ou double ou triple
  • aux pantalons trop courts laissant voir les chaussettes ou trop longs sur    lesquels on marche, et donc effilochés
  • aux chaussures hyper pointues ou à bout carré
  • aux chaussures non cirées
  • au petit sac en bandoulière sur l'épaule
  • à presque tous les bijoux : chevalière, boutons de manchettes énormes, gourmettes ou même les poils d'éléphant au poignet
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